Nos partenaires s’engagent ! avec Pascal Vitantonio

Pascal Vitantonio est Directeur de la stratégie et du développement
chez ALD.

1)     La cohésion au travail, de votre point de vue, c’est quoi pour vous ? 

Au cours de la dernière décennie, les entreprises se sont attachées à « donner du sens » à leur action, par un travail autour de leurs valeurs, leurs raisons d’être, et la définition d’objectifs dépassant le simple cadre des gains d’efficacité et des profits financiers pour toucher au plus près les préoccupations de toutes leurs parties prenantes, les collaborateurs au premier chef. Mais ces démarches ont suscité de nombreux questionnements, souvent légitimes. Sont-elles sincères ? Sont-elles durables ? Gérèrent-elles véritablement des impacts positifs à tous les niveaux visés ? S’agissant des collaborateurs, on s’est vite aperçu que si on ne les accompagnait pas par des actions équivalentes pour « créer du lien », de l’engagement individuel et collectif, les réponses risquaient bien d’être négatives, et les efforts contre-productifs. C’est dans ce contexte que la cohésion au travail prend toute sa signification, donner du sens en créant du lien, et vice-versa, en engageant l’esprit citoyen et la responsabilité de tous, à tous les niveaux, vers la réalisation d’un projet véritablement commun. Des belles paroles qui peuvent soit habiller et (tenter de) dissimuler des attitudes creuses et factices, soit au contraire amorcer des processus extrêmement vertueux. Difficile à dire de l’extérieur, mais ceux qui vivent cette expérience au quotidien savent très bien à quoi s’en tenir, et mesurent de plus en plus souvent leur engagement à l’aune de cette sincérité.

2)     Quel est le principal impact de la crise sanitaire sur la cohésion au travail ?

Dès la mise en place du confinement, nous avons senti les menaces que la crise sanitaire pourrait faire peser sur la cohésion de nos équipes : augmentation du niveau d’angoisse et d’incertitudes, fragmentation et distanciation de nos environnements de travail, inégalités de conditions matérielles face à une utilisation plus fréquente du télétravail, chevauchement des sphères personnelles et professionnelles,… En même temps, il nous est aussi rapidement apparu que les collaborateurs pouvaient aussi y trouver des circonstances pour renouveler, voire accroître, leur niveau d’engagement : sentiments d’urgence et de participer ensemble au renouveau, voire à la survie, d’un projet commun ; séparation de l’essentiel et du superflu et clarification de nos raisons d’être, individuelles et collectives ; recherche de nouveaux équilibres entre travail et vie personnelle,… C’est finalement le lot de toute crise que de receler des menaces et des opportunités mais, au final, en interrogeant nos collaborateurs à la sortie du confinement, nous nous sommes aperçus que bon nombre d’entre eux y avaient finalement trouvé leur compte, et que surtout, presque paradoxalement, le sens du « vivre en commun » s’était en fait renforcé. Ce sentiment sera-t-il durable ? Rien n’est moins sûr, et il faudra sans aucun doute nous employer pour faire vivre les nouveaux ressorts de la cohésion au travail de demain. Car une chose est certaine : les cartes ont été rebattues.