SYNOPIA lance un appel en faveur de la création d’un Conseil National de la Reconstruction !

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Notre appel, relayé par le journal Marianne, est signé par Alexandre Malafaye, Président de Synopia, Jean-Claude Mailly, Vice-Président de Synopia, Geneviève Goëtzinger,Présidente d’ImaGGe, Philippe Arraou, Président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-comptables, Jacky Isabello, Co-fondateur de Coriolink, Olivier Lajous, Vice-Amiral d’escadre (2S), Michel Landel, ancien directeur général de Sodexo, et Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales de Synopia. Merci à tous les signataires pour leur confiance. Dans le contexte de fragmentation de notre société, nous pensons que le futur président de la République, quel qu’il soit, devrait créer un Conseil National de la Reconstruction au lendemain de l’élection présidentielle. Il aurait pour mission de fixer les grandes priorités à même d’assurer pour demain le progrès social et économique, la vitalité démocratique et la cohésion de notre République.

Dans les prochaines semaines, Synopia vous présentera ses propositions pour « refaire » la puissance publique et améliorer notre droit, le droit des Français, à être bien gouvernés ! Nous vous donnons rendez-vous à la rentrée pour les découvrir !

Si vous voulez soutenir notre initiative et rejoindre la liste des signataires de l’appel, écrivez-nous à l’adresse : josephine.staron@synopia.fr.

L’APPEL SYNOPIA 

L’heure est grave pour la France et les apparences ne doivent plus tromper personne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, notre « cher vieux pays » n’avait jamais connu pareille situation, que ce soit sur un plan économique, social, budgétaire ou politique.

Le parallèle entre ces deux périodes est troublant. Le contexte politique et sociétal mondial se voit secoué par une résurgence souvent explosive de la violence identitaire et religieuse, et les blocs se reforment autour de grands antagonismes géopolitiques (Europe, États-Unis, Chine, Russie) ; nos principales alliances montrent leurs limites (OTAN, ONU) ; le populisme prend une dimension inquiétante au sein même des démocraties les plus solides, le tout étant exacerbé par les réseaux sociaux et le jeu malveillant de certains acteurs étatiques et non étatiques ; enfin les crises sociales se multiplient (gilets jaunes, contestations diverses…) et des soubresauts politico-culturels (culture woke…) brouillent encore un peu plus notre horizon commun.

En France, nombre de ces aléas sociétaux possèdent des origines sinon communes au moins semblables et qui viennent de loin : le délitement du lien social souvent engendré par les dysfonctionnements de l’État, une incompréhension de l’action publique qui se doit être exemplaire et rassurante, et enfin, de façon plus ponctuelle, par des dérives autoritaires maladroites. La crise de défiance que nous traversons depuis des décennies explique l’irritabilité collective de nos concitoyens, la cohésion nationale s’en ressent et le sentiment de déclassement sape le moral du plus grand nombre. À cela s’ajoute une précarité croissante dont cette interminable crise sanitaire accentue les terribles effets. À terme, c’est la résilience du pays qui se trouvera menacée et les défis climatiques et démographiques à venir risquent bien de rendre plus périlleux encore le gouvernement du pays.

Bien sûr, nous avons des raisons d’espérer, de croire que nous pouvons bâtir un futur heureux pour nos enfants. La France possède de nombreux atouts, des bases solides et un système de valeurs unique en son genre – liberté, égalité, fraternité –, des infrastructures de grande qualité et un peuple capable du meilleur, pour peu qu’il se sente respecté, mobilisé, protégé et bien guidé. Et puis, le pire n’est jamais certain.

Mais qu’on l’accepte ou non, la trajectoire que suit notre pays devient préoccupante, les déséquilibres s’accentuent et les fractures se multiplient, de même que les retards, ou les écarts, dans la compétition internationale. Trop souvent, face à la multiplication des problèmes, leur complexité et la vitesse des changements, la puissance publique ne parvient plus à faire face de façon satisfaisante. C’est ce que ressentent nos concitoyens. À moyen terme, si nous ne changeons pas de méthodes de gouvernance, et si l’Europe ne devient pas un véritable espace politique fort, la dilution de la France dans l’océan de la mondialisation paraît inéluctable.

En conséquence, nos concitoyens, au-delà de toute considération partisane, doutent de la capacité de la puissance publique à les protéger des dangers et des menaces, aussi bien internes qu’externes. Le nouveau taux record d’abstention aux récentes élections régionales et départementales témoigne de leur éloignement des représentants politiques et d’un rejet de la forme actuelle de notre système démocratique et de ses pratiques centralisées. Pour beaucoup, cela signifie qu’en dépit de son caractère légal, la décision publique perd de sa légitimité et de son acceptabilité. De fait, la fabrication du consentement des Français est trop souvent négligée.

Cette crise de la légitimité mine notre vie démocratique et compromet les chances du futur Président de la République qui sera élu en avril prochain de tenir les engagements qu’il aura pris devant les Français. Sauf à décider de profonds changements de méthode et de pratiques.

Une telle situation ne saurait donc se contenter de rafistolages ou de réparations à la marge, menées dans le feu de l’enthousiasme des « 100 premiers jours ».

Il faut recrédibiliser et refonder le pacte républicain sur son socle de valeurs (liberté, égalité, fraternité, laïcité). À l’image de ce qui a été fait et mis en œuvre à la libération de la France en 1945, nous proposons la mise en place d’un CNR, qui serait cette fois le Conseil national de la reconstruction.

Mobilisé dès le printemps 2022 par le président de la République, le CNR devra associer les principaux partis politiques, les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives, des représentants de la société civile, de la culture et du sport, avec un représentant par organisation, et des scientifiques.

Il aura pour vocation de définir une vision stratégique multidomaines de long terme, qui prenne en compte l’intérêt général du pays et de nos concitoyens, et qui se tienne à distance des arrière-pensées politicienne ou corporatiste. Ses travaux, inspirés par nos valeurs républicaines et leur idéal universaliste, devront porter sur les questions de nature institutionnelle, les méthodes de gouvernement, les modes de fonctionnement de la démocratie, y compris sociale, l’organisation de l’État, et nos exigences vis-à-vis de l’Europe. Il pourra aussi esquisser les principes et les finalités des grandes réformes dont le pays a besoin, ainsi qu’un calendrier de mise en œuvre.

Pour lui donner plus de force, mobiliser les Français et favoriser la cohésion de la nation, plusieurs volets de ce nouveau « programme du CNR » pourraient faire l’objet d’une adoption par voie de référendum, en particulier ceux de nature institutionnelle.

Il s’agira de s’entendre, entre Français de bonne foi et soucieux de l’avenir du pays, sur le cap et les priorités nécessaires pour mobiliser les énergies intactes des millions de citoyens prêts à s’engager passionnément dans le grand chantier de la reconstruction nationale.

Le CNR constitue un puissant levier d’action qui redonnera envie et confiance aux Français et ouvrira une nouvelle page de progrès social et économique, pour chacun et pour tous.

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