Journal des Futurs #64 – La nécessaire métamorphose de la démocratie française
À 100 jours de l’élection présidentielle, qui est censée être le grand moment de respiration démocratique de la France, la
En savoir plusNOTE D’INTENTION
A bien des égards, la gouvernance publique, c’est à dire la gouvernance par le politique (les élus) de tous les échelons de la nation, mérite une sévère critique. Un examen rapide, mais sans concessions, de notre système politique actuel démontre qu’il n’intègre pas, ou presque pas, les principes de bonne gouvernance, de bonne gestion, de gestion responsable, qui s’appliquent pourtant aux particuliers, aux ménages, aux associations, aux ONG, aux PME ou aux grandes entreprises, pour peu qu’ils veuillent « survivre » et surtout prospérer. Pour preuve, depuis 30 ans, nous avons englouti presque 2000 milliards d’euros – nous serons à 2300 milliards au terme du quinquennat de François Hollande – pour soutenir un modèle français qui n’a pu empêcher la « fabrication » de plus de 3 millions de chômeurs et de 9 millions de pauvres, un modèle qui chaque jour se détricote davantage, coûte de plus en plus cher, rembourse de moins en moins bien ses « adhérents » et appauvrit la très grande majorité des actifs comme des inactifs. Quel actionnaire aurait toléré et supporté une si piètre gestion ? Pourtant, le statut de contribuable est bien plus engageant que celui d’actionnaire ou de sociétaire. Il oblige chacun, et les générations futures, à rembourser les erreurs de gestion commises par tant de gouvernements successifs et à assumer financièrement sans mot dire l’incapacité des gouvernants à réformer la France à temps pour éviter sa quasi faillite.
De quoi s’interroger !
Et que dire de ces 2000 milliards d’euros que nous sommes incapables de rembourser, à moins que chaque habitant de France, bébés compris, ne fasse chacun un don de 30 000 € à l’Etat… ? Sans parler de la dette sociale qui ne figure pas dans ces chiffres.
Par ailleurs, lorsqu’on interroge les Français sur leur classe politique, ils sont sévères et sans illusions ; pire, selon un sondage OpinionWay paru en avril 2013, ils sont 77 % à penser que les élus sont corrompus.
Un système qui depuis 30 ans ne parvient pas à se réformer ni à réformer ce qui doit l’être au bon moment et qui mène un pays en faillite mérite d’être remis en cause.
Une classe politique qui passe plus de temps à diviser les Français à à exploiter à fond les vieilles recettes du clientélisme et à ourdir des stratégies pour conquérir ou garder le pouvoir mérite elle aussi d’être remise en cause, ou pour le moins, sommée à réagir.
Mais en définitive, la seconde est peut-être bien prisonnière du premier.
Désormais, une chose parait très probable, si rien ne change en profondeur, les populismes continueront leur montée en puissance et la France deviendra de plus en plus difficile à gouverner, les lignes de fracture seront plus nombreuses et larges, les conflits sociaux se multiplieront. Bref, nous n’avons jamais été si proche d’une nouvelle rupture brutale dont nul ne sait ce qu’il en sortira.
Synopia a donc entrepris une réflexion de fond dont le thème central est le droit des peuples et des acteurs économiques à être bien gouvernés.
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