« Pour 80% des Français, la langue est un facteur d’intégration nationale »

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Article du Figaro publié le 14 mars 2013, par Alice Develey.

Selon une étude Ifop-Synopia publiée par La Croix et RTL ce mardi 14 mars, la langue française agit pour une majorité de Français comme un liant social. Elle arrive première comme «source très importante de notre identité» devant les valeurs de la République, l’histoire de France, sa culture et ses symboles.

Le slogan des JO 2024, la Clause Molière, la chanson de l’Eurovision… Il suffit de regarder l’actualité de ces dernières semaines pour apprécier le combat des Français en faveur de notre idiome national. La dernière enquête Ifop-Synopia rendue publique par RTL et La Croix le confirme. Plus qu’un moyen de communication, le français est en effet le gage et la représentation du vivre ensemble en France. Il en est son symbole.

N’en déplaise aux aficionados du «c’était mieux avant», les Français ont des valeurs. À commencer par leur langue mère. Un idiome qui, sans paraphraser la fameuse citation d’Albert Camus «J’ai une patrie, c’est la langue française», s’inscrit bien comme le vecteur du liant social en France.

D’après l’étude de l’Ifop-Synopia, menée du 1er au 3 mars dernier auprès de 1000 personnes, de 18 ans et plus, 86% de nos concitoyens estiment ainsi avoir un sentiment «fort» d’appartenance à la nation (dont 48% assez fort) et 80%, à juger que cet attachement est dû à la pratique de la langue de Molière dans le pays. «Une bonne nouvelle», précise Alexandre Malafaye, président fondateur du laboratoire d’idées indépendant Synopia invité à la radio RTL, qui ne doit toutefois pas manquer de cacher une autre réalité.

Des disparités très nettes

Si le français arrive en première place du sentiment de cohésion en France, devant les valeurs de la République, l’histoire de France, sa culture, son hymne, son passeport ou son drapeau, celui-ci périclite néanmoins en fonction de l’âge des personnes sondées. Ainsi, rapporte M. Malafaye: «Quand vous avez moins de 35 ans, vous n’êtes que 69% à vous sentir vraiment très attachés à la langue française, alors que quand vous avez 66 ans, on monte à 88%». Un tassement qui pourrait s’expliquer par la sensibilité politique de ces derniers.

En effet, si là encore, toutes opinions et strates confondues, la langue française arrive bien sur la première marche du podium, il est intéressant de constater que des disparités très nettes existent selon que l’on se positionne à gauche ou à droite de l’échiquier politique. Ainsi nous précise La Croix, on retrouve chez l’électorat de gauche une tendance à privilégier les «valeurs de la République» après l’idiome national tandis qu’à droite, on dénote un intérêt très marqué pour la culture ainsi que pour l’histoire et les symboles de la France.

Un système éducatif inopérant

Sur ce dernier cas, on soulignera d’ailleurs un très grand écart de vision. Les membres du PS ne sont ainsi que 37% à considérer les symboles de la République (hymne, drapeau tricolore…) comme importants alors que les électeurs du Front National et ceux des Républicains sont respectivement 72 et 76% à juger ces éléments absolument nécessaires au sentiment d’appartenance à la nation.

Des disparités qui peuvent, entre autres, s’expliquer par la perception que les Français ont de l’éducation de nos valeurs. Sur ce point-là, ils sont plus de 90% à juger le système éducatif français incapable de transmettre et inculquer un sentiment «nationaliste», pourtant essentiel pour le bon fonctionnement de sa société.

Espérons que cette étude, réalisée un mois avant le début du premier tour de la présidentielle, saura relever le niveau du débat politique actuel et remettre au premier plan les véritables sujets qui ont fait et feront la France de demain.

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