La Vraie Primaire citée dans l’article du monde « Qui se cache derrière les primaires citoyennes ? »

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Article Le Monde – Manon Rescan – 18/07/2016

Le processus de deux de ces primaires a déjà commencé. Ce n’est pas le cas de La Primaire des Français, qui n’a pour l’heure lancé qu’une pétition (qui a récolté plus de 72 000 signatures) et dont l’organisation ne devrait être éclairée qu’à la fin de l’été. Mais chacune de ces primaires a son mode de fonctionnement propre :

  • Sur la plateforme de La Primaire.org, n’importe qui pouvait s’inscrire, à condition de signer la « charte du candidat », et de défendre sa propre candidature. Il leur a ensuite fallu réunir 500 soutiens sur Internet. Seize candidats, des anonymes, ont ainsi été qualifiés le 15 juillet, et participeront à de nouvelles phases de désignation qui aboutiront, au final, à la sélection d’un seul « candidat citoyen ».
  • Dans le système choisi par La Vraie Primaire, il est possible de proposer sa candidature tout comme celle de quelqu’un d’autre. Une différence notable : 500 euros de frais de dossier sont demandés aux candidats. Leur charte citoyenne pose un cadre de base au programme des candidats. Parmi les mesures qui y figurent : un mandat unique du président la République, imposer une majorité de ministres exerçant ou ayant exercé un métier en dehors de la politique ou la réduction du nombre de parlementaires. Seuls les candidats ayant récolté 1 000 soutiens d’ici à début septembre pourront se présenter aux autres phases de vote. Aujourd’hui,on n’y recense que deux inscrits, et celui qui mène la danse n’a pour le moment reçu que 109 soutiens.
  • Si les organisateurs des deux précédentes primaires ne sont pas candidats, ce n’est pas le cas de La Primaire des Français dont certains des organisateurs ont choisi de se présenter. Dans le dispositif annoncé, ce scrutin ne sera ouvert qu’à des personnes ayant connu pendant cinq ans au moins la vie en entreprise ou un engagement associatif, social ou éducatif et qui ne peuvent avoir cumulé plus de douze ans de fonctions ou mandats politiques nationaux. Dans sa charte d’éligibilité, elle insiste sur un socle de valeurs communes, notamment l’attachement à la laïcité et à la protection de l’environnement. Ce dispositif ouvre donc la candidature à des personnalités ayant déjà pratiqué la politique. Le profil type : Emmanuel Macron, du propre aveu de l’organisation, qui n’exclut pas de le proposer comme candidat à sa primaire.

Derrière ces organisations, des personnalités pas aussi anonymes que les candidatures qu’elles encouragent. Une grande majorité d’entre elles ont déjà tenté de faire de la politique. Certains ont même déjà été élus, responsables de partis, voire ministres. La majorité des organisateurs de ces primaires sont toutefois issus de la société civile, et malgré leurs expériences électorales, ils ne vivent pas de la politique. Une partie d’entre eux, enfin, sont des entrepreneurs qui réfléchissent à d’autres manières de faire de la politique, notamment en ayant recours aux nouvelles technologies.

  • Des hommes et femmes politiques aux parcours erratiques

En matière de filiation politique, toutes les primaires citoyennes ne se ressemblent pas. Les organisateurs de La Primaire des Français sont ceux qui ont l’expérience en politique la plus importante. Le parcours de Corinne Lepage, femme politique écologiste, ancienne ministre de l’écologie d’Alain Juppé, aujourd’hui à la tête de Cap 21 après être passée par le MoDem, est emblématique de ceux qui ont déjà plusieurs expériences en politique. C’est aussi le cas de Jean-Marie Cavada. L’ancien journaliste a déjà à son pedigree du temps passé dans tous les partis centristes de ces dix dernières années (UDF, Nouveau centreUDI, Nous citoyens et, aujourd’hui, Génération citoyens). A leur côté, le mouvement La Transition, qui coorganise La Primaire des Français est composé de nombreuses personnalités connaissant bien la politique. C’est le cas de Zohra Bitan, ancienne porte-parole de Manuel Valls pour la primaire socialiste de 2011, passée à l’UDI avant de rejoindre La Transition. Le mouvement est conduit par Claude Posternak, proche de Martine Aubry.

L’une des organisatrices de cette primaire n’a, elle, toutefois pas changé de partenaires politiques. Sabine Rozier-Deroche agit en coulisses, en tant que chargée de communication, fonction qu’elle a exercée, et continue d’exercer, auprès de représentants des Républicains. Elle a notamment officié au conseil général des Hauts-de-Seine sous la présidence de Charles Pasqua et de Nicolas Sarkozy, à la communication de l’UMP entre 2007 et 2009 et au cabinet de Chantal Jouanno lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à l’écologie. Elle est aujourd’hui toujours porte-parole d’un député européen Les Républicains tout en étant chargée de communication de Nous citoyens.

  • Des personnalités issues de la société civile qui ont, parfois, une expérience en politique

Tous les organisateurs de primaires n’ont pas une telle expérience, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne se sont pas frottés à la politique. Ainsi, Emile Servan-Schreiber, à l’initiative de La Vraie Primaire, s’est déjà présenté à une élection. C’était en 2012, lorsqu’il briguait le poste de député des Français dans la circonscription des Français de l’étranger. A l’époque, il s’était présenté comme un candidat indépendant de tout parti, de conviction de « droite centriste ». A ses côtés, Marie Durand-Smet est membre de Cap 21, le parti de Corine Lepage, et a été candidate aux élections régionales de 2015 en Ile-de-France sur la liste emmenée par Emmanuelle Cosse pour Europe Ecologie-Les Verts. Wilfried Bartsch y figurait lui aussi en tant que « candidat d’ouverture ». Il est aujourd’hui coordinateur de projet à La Vraie Primaire, après avoir quitté Nous citoyens l’année dernière.

Alexandre Jardin, qui faisait partie des instigateurs de La Primaire des Français vient de se retirer de son comité organisateur au profit de L’Alliance des citoyens en marche dans laquelle il a tenté, mardi, lors du premier meeting d’Emmanuel Macron, de rallier le ministre de l’économie.

  • Des entrepreneurs dans les nouvelles technologies de vote

S’il est toutefois quelque chose qui rassemble La Primaire.org et La Vraie Primaire, c’est la part que prennent, dans leurs équipes, des personnalités des « civic techs », qui cherchent à mettre les nouvelles technologies au service de méthodes politiques innovantes.

La Primaire.org est ainsi organisée par les fondateurs de Democratech, association qui entend mettre « la technologie au service de la démocratie », mais dont le premier projet est cette primaire. Auparavant, Thibauld Favre avait créé Allmyapps, start-up qui tendait à devenir « le premier AppStore pour PC ».

La Vraie Primaire est, elle, organisée en partenariat avec Synopia, think tank initié par l’entrepreneur Alexandre Malafaye, dont l’ambition est de travailler sur les systèmes et stratégies de gouvernance. Elle est alliée pour cela à D21, plateforme de vote innovante, et DCLYC, qui revendique la création d’une plateforme de démocratie participative à destination des jeunes.

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